Un aspect intéressant de la mythologie japonaise est qu'elle explique l'origine de la famille impériale, considérée comme d'ascendance divine jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Les mythes japonais principaux, comme généralement accepté de nos jours, sont basés sur le Kojiki et d'autres ouvrages complémentaires. Le Kojiki est le plus ancien recueil de mythes, légendes et histoire du Japon.
Le Kojiki:
Ce dernier fut envoyé par l'Impératrice Gemmei à travers tout le Japon pour recueillir tous les récits et légendes. Il trouva en Hieda no Arei sa source la plus prolifique.
Le Kojiki oscille entre mythologie et histoire, il se compose de trois tomes.
- Le premier relate la création du monde et décrit les principales divinités shinto ainsi que leurs aventures fantastiques. On y retrouve notamment la plus célèbre de toutes : Amaterasu, la déesse du soleil qui envoya sur terre son petit fils Ninigi fonder les prémices de la lignée impériale.
- Le second raconte les exploits d'Iwarehiko, ardent défenseur de ses terres natales d'Izumo, à Kyûshû, qui se transforma au fil de ses aventures en formidable conquèrant. Aprés maintes batilles il devint premier empereur du Japon en 660 av JC. Sa vie, ainsi que celle de ses 14 successeurs, semble s'appuyer sur des faits réels, le tout cependant fortement romancé.
- Enfin, le dernier tome immortalise la vie des empereurs, de Nintoku (le 16e) à Suiko (le 33e).
Lire le Kojiki et le Nihongi permet il de comprendre le peuple japonais?
En tout cas ils sauront guider celui qui veut comprendre l'âme du peuple nippon. Ces récits, fondements du shintoïsme, sont complètement assimilés par les japonais à des degrès plus ou moindres.
En les lisant, on peut ensuite beaucoup mieux appréhender l'étude du shintô et comprendre de nombreuses coutumes, traditions, politesses et formes de respect.
On peut ainsi comprendre l'importance qu'occupe l'Empereur du Japon et pourquoi les japonais suivent avec toujours autant d'attention ses moindres faits et gestes
La renonciation à la filiation divine de l'Empereur signée lors de l'adoption de la Constitution du Japon en 1946 ne vaut que pour les 'étrangers': les japonais continuent de croire en la divine origine de l'Empereur. En 1952, alors que le Japon est de nouveau libre, l'Empereur Hirohito se rend à Ise pour laver l'affront de 1946.On sait aussi ensuite pourquoi le pélerinage au temple d'Ise est si prisé.
On connaît l'histoire et l'origine des trois objets sacrés du shintô: Kusanagi noTsurugi (l'épée "qui fauche l'herbe"),
Yaata no Okagami (le miroir) et Yasaka no Magatama (les joyaux). Le miroir se trouve à Ise et seul l'Empereur à le droit de le voir.