Le cercle du temps

PROLOGUE

Le continent d’Ironice était constitué d'une unique parcelle de terre immense, isolée de tout, tel un petit point sur l’immensité de l’océan, il était difficile de dire si d'autres continents existaient sur cette planète.
Les côtes du continent n'étaient que des Falaises irrégulières avoisinant la trentaine de mètres, a vrai dire peu de la population ne savais ce qu’était un bateau, car ils n’avait jamais pu descendre à la mer, et les passages pour y accéder étaient rares, et difficile a trouver.
Personne ne savais exactement comment l’eau arrivait jusqu’aux lac et rivière du continent, le phénomène était semblable a des cascade, mais au lieu d'être descendant, le courant y était ascendant, un phénomène inexplicable qui relevait surement du domaine de la magie.
Ironice était divisé en deux pays séparé par une chaine de montagne sur la totalité de sa largeur, on les nommaient les « montagnes Triviennes ».
A l’Ouest habitait une race appelé Hishin, des êtres d’apparences et de mentalités humaines qui avaient le pouvoir de transformer leurs corps en une arme ou un quelconque élément, ce pouvoir déterminait en général la vocation de son propriétaire, les plus inutiles des pouvoirs étaient par exemple la capacité transformer son doigt en une simple aiguille ou bien sa main en pierre et bien d’autres encore, si les personnes qui avaient ce pouvoir ne le travaillait pas dur, ils finiraient comme simples employés de paysans. Il y avait aussi les classes moyennes, en général leurs bras, ou leurs pieds, prenaient la forme d’un outil de travail telles qu’un faux, un marteau, une hache coupe bois et encore d’autres…Ceux-là pourraient bien s’en sortir en tant que paysans, menuisier, bucheron…et gagner leurs vie aisément, bien que leurs armes pouvaient aussi leurs servir de défense.
Ensuite, il y avait ceux qui étaient destiné au combat, comme le Roi ou même les soldats du royaume, le Roi avait la capacité de transformer son corps entier en armure ainsi que son bras droit en une énorme épée, le tout de couleur argenté, ses soldats les plus puissant pouvaient eux aussi faire des choses impressionnantes, l’un pouvait transformer ses deux bras en chaine de combat, l’autre métamorphosait ses doigts en fil de fer de plusieurs vingtaine de mètre, ornées a chaque extrémité d’une petit lame au tranchant aiguisé comme le fil d’un rasoir, ou même, l’un d'eux pouvait transformer son corps en des milliers de lames pour ainsi pouvoir se disperser et attaquer son ennemis de tout les coté. Bien que cela paraisse impressionnant, ils n'étaient pas invincible et avaient chacun leur faiblesse, mais le combat était pour eux un art qui n'avait plus aucun secret.
Cette partie du continent était aussi peuplé de dragons, dont la plupart avait scellé des pactes avec les habitants, partageant leurs vies. Certains dragons s'étaient cela dit opposé a conclure des pactes avec des êtres inférieurs, de ce qu'ils en pensaient, la plupart d'entre eux étaient tout de même pacifiques, mais il arrivait fréquemment que certain dragons s'en prennent aux Hishin.
Le Roi était un homme bon, autant envers son peuple qu’envers son fils et sa fille qu’il chérissait tout autant, il avait eu un autre garçon, mais il était mort dans des circonstances que seul lui et son autre fils connaissaient, le même jours que la mort de la reine, une période bien sombre dont les gens préféraient éviter de parler.

La géographie du pays Hishin était en grande partie roches et deserts arides, quelques zones étaient cependant forestières, constitué de prairies et autres espaces verts, ce sont ces zone qui étaient habitée en général, la capitale et ses alentours en était le plus grand exemple.
Beaucoup de créatures hostiles vivaient dans les désert, de grosses hydres, ou même de petits être non peu puissant mais très difficile a battre lorsqu’ils étaient plusieurs, et ils étaient en général plusieurs lorsque les Hishin les croisaient.

L’est du continent, de l'autre coté des chaines Triviennes, était habité par les Ogen, ces derniers ne maîtrisaient pas la métamorphose, mais ils avaient un autre talent tout autant utile, l’Isla, c’était une magie plus ou moins puissante selon les habitants, certains ne pouvaient même pas la maîtriser, mais cela ne scellais par leurs destin pour autant, même les non magiciens pouvaient aller au plus haut de la société à force de travail et persévérance. Quand a ceux qui pouvaient pratiquer, certain verrous avaient été placé par les mages de l'empire, ils bloquaient le fait de pouvoir faire apparaître argent ou nourriture, ainsi que toute les nécessité d’achat, afin de ne pas bloquer l'économie du pays, ceux qui essayaient tout de même cela étaient en général retrouvé, puis jugé, les sentences aboutissait en général a priver les utilisateurs de leurs pouvoirs.
l'Isla servait surtout a utiliser des éléments, incantations, malédictions ou même des sceaux, mais cela était réservé aux plus puissants, et même ceux-ci ne pouvait pas excédé un certains niveau d'Isla, cela dit certains avaient réussi à le faire, mais au prix d’une moitié de leurs vie ainsi que d’une croissance stoppé a l’âge de réussite de l’exploit, c’était une arme a double tranchant.
Le roi était le meilleur utilisateur d'Isla de l’est, et rare son ceux qui lui arrivaient au moins à la cheville, heureusement, tout comme pour le roi Hishin, c’était un homme bon.
La géographie était dans cette partie beaucoup plus verte, un seul désert, tout à l'est du continent était présent, pour le reste, c’était en particulier des prairies, forêt, colline, et certaines zones rocheuses ainsi qu’une zone enneigée toute l’année, les petits êtres étaient présents aussi, une espèce spéciale de monstres vivait dans les forêt et faisait réfléchir les gens a deux fois avant d'y pénétrer, ces monstres se nommaient « torques », des sortes de chiens-loups avoisinant la taille d'un être humain pour les plus grands, leur principale caractéristique était d'avoir en plus de l'ossature interne, une énorme ossature externe, leurs servant d'armure, extrêmement résistante qui plus est.

Expliquons maintenant le principe de l’Isla :
L’Isla était une magie puissante de base, et un excès de celle-ci pourrait facilement détruire le monde, mais cela était tout simplement impossible. Pour arriver à un tel niveau il aurait fallut un réceptacle humain ayant une contenance d'Isla supérieur à 50% du corps humain, or le corps humain étant composé de 70% d’eau, 28% de matières organique, et 2 % d'Isla. Ceux qui avaient le malheur d'essayer de dépasser leurs limites voyaient immédiatement leurs corps exploser du au trop plein de puissance, sauf certains qui avaient fait l’exploit de le dépasser, ceux-ci arrivaient a un taux égal a 8%, mais entrainant une réduction de vie de moitié et un arrêt total de croissance.
Les Hishin avaient une impossibilité totale d’utiliser la magie or leur roi, de son nom Rakushain, né d'un père Hishin et d'une mère Ogen, pouvait utiliser l'Isla, sa transformation prenant 50% de ses ressources, les 50% restants y étaient destinée.

L’histoire dit que le Roi Ogen fut mis au courant de cette nouvelle, et décidant que ce pouvoir pouvait être trop dangereux, il déclara la guerre, dans un premier temps, les Hishin essayèrent de trouver des arrangements, mais rien n’y faisait, et ils furent obliger de se jeter dans la guerre, le Roi, ne voulant pas provoquer de désastre, participa seulement a la défense du château, et ce sans utiliser l’Isla.
Les batailles durèrent encore cinq année, bien que certaines villes Hishin furent tombé, ceux-ci avait un large avantage, bien que sachant cela, le roi décida de rappeler tout les Hishin a l’ouest, les Ogen avaient préparé une machine ayant une contenance d’Isla supérieures à 70% et ils comptait rasé le palais Hishin, et ce malgré les Avertissements des créateurs qui disaient que la machine ne serait pas contrôlable et risquerait de détruire bien plus que le palais, Rakushain en était au courant, et pourtant il rappelait tout le monde au continent, les Hishin se demandèrent ce qu’il souhaitait, leur roi, si clément d'ordinaire voulait-il signer la fin des Hishin? Cela était difficile a croire, le peuple avait confiance en son roi, il devait avoir un plan, de plus il était loin d'être sur que cette machine raserait le continent, cela était impossible.
Un jour la machine fut mise en marche, et sans opposition aux attentes des créateurs, ce fut l’ouvrage de plusieurs centaines d’année qui fut détruit en à peine une seconde, le continent Hishin fut complètement balayé par l’explosion.
Rakushain avait prévu cela, et avait en fait établi un plan, si il avait rappelé les Hishin, c’était pour qu’ils meurent sans souffrance plutôt que d’être pourchassé, torturé puis tué sans pitié. Mais il ne comptait pas pour autant mettre un terme a l'existence des Hishin, juste avant l’explosion, il scella son propre fils par magie pour une période d’un millénaire, et ainsi perpétuer leurs cultures et leurs arts, il lui avait laissé comme seul souvenir une lettre…ce fut dans ces conditions que commença le périple du jeune Hishin, la dernière chance de son peuple, le prince Ru.

CHAPITRE 1 : le commencement.

Cela faisait 1000 longues années que la guerre avait pris fin, les traces, souvenirs et autres éléments ayant put prouver sa réelle existence avaient disparus, au point que celle-ci ne devienne plus qu’une simple légende en laquelle seul une petite quantité de la population croyait.
Le continent avait ainsi put soigner les séquelles de l’affrontement au fil des siècles. Bien des guerres civiles aient eu lieu, opposant ceux qui voulaient que la vérité soit exposé a tous, et ceux qui voulaient au contraire fuir la réalité et en faire disparaitre toute trace.
Bien des héros étaient nés durant cette période…des héros qui eux aussi furent plongé dans l’oubli.



Garl était un jeune garçon de quinze ans, taille moyenne, ses cheveux bruns étaient ébouriffés, formant des sortes de piques, il était vêtu de simples habits en coton de basse qualité, ses yeux étaient vert émeraude, ce qui donnait à son apparence misérable une once de beauté. Depuis l'âge de 4 ans il était orphelin, par conséquent il avait très vite apprit à se débrouiller seul dans les rues d’Atial, la capitale d’Ironice.
En ce jour d’été, la température était presque insoutenable, Garl était partit se promener en dehors de la ville, près de la petite rivière qui la contournait, il marchait lentement quand il vit au loin une enveloppe vers laquelle il se précipita sans attendre une seule seconde, tout était bon à prendre.
Peut-être était-ce une information qu’il pourrait revendre pour subvenir à ses besoins de gamin des rues, peut-être une simple lettre entre amis, voire même d’amour…mais le gamin était loin de se douter qu’à partir de l’instant où il toucha cette lettre, son destin allait prendre une tournure des plus inattendues.
L’enveloppe avait de l’âge, mais elle était encore intacte. Garl la ramassa et l’ouvris lentement.
Il commença à lire la lettre à voix basse.

"Mon fils, si tu lis ce message, cela veut dire que notre peuple ne s'est pas éteint complètement, tu ne te souviendras peut-être pas de ce qui s'est passé, et tu ne voudras peut être pas croire ces écris, malgré tout ça, je dois te raconter ton passé, celui de ce qui aurait du être ton peuple, il y a un millénaire, moi, ton propre père je t'ai scellé. C'est sûrement difficile à croire mais c'est la stricte vérité, je t'ai scellé pour que tu puisses réparer les erreurs du passé, et pour que tu les empêches de se reproduire, l’ancien roi des Ogen il y a milles ans a déclaré la guerre à notre pays, de peur que j'utilise un jour mes pouvoirs à des fins maléfiques, enfin c'est ce que je croyais au début, ce roi était en fait avide de pouvoir, ce qui l'intéressait était de récupérer mon amulette, elle permettait de pouvoir contrôler mon immense flux de pouvoir, elle lui aurait permit d'avoir un pouvoir illimité, cette amulette, c’est maintenant toi qui la porte. J'ai bien peur qu'en apprenant que l'amulette n'était pas sur moi, mais sur toi, il se soit lui même scellé, juste pour pouvoir un jour prendre cette amulette, je suis désolé, mais je dois terminer ma lettre ici, le temps me manque et je suis en train de vivre mes derniers instants, mais toi! Tu vivras, pour détruire ce qui nous a détruis.
Ton père qui t'aime, et ton peuple qui attend beaucoup de toi, tu es et tu resteras Hishin."

Il remit la lettre dans l’enveloppe et s’exclama d’un air moqueur.
-Mais qu'est ce que ça veut dire? C’est quoi Hishin? Les Ogen ont toujours été les seuls sur ce continent! Ce morceau de papier a du être écrit par un fou, autant le déchirer...
Il marqua un petit temps de réflexion avant de reprendre son monologue
-Ça peut toujours servir. Je devrai aller chercher Gora, il serait heureux de voir ce message.
Il courut vers la ville, se glissa entre les gardes de la porte puis avec l’agilité et la vitesse d’un félin se faufila parmi la foule, courant dans la ville et prenant raccourcis sur raccourcis jusqu'à atteindre une rue étroite où il s’engagea, toujours sans regarder, se mit à courir droit devant comme s'il connaissait les ruelles par cœur, mais même si c’était le cas, il se cogna cette fois-ci contre un homme qui marchait dans la rue, puis tomba violemment en arrière, l’homme restant immobile.
-Oups désolé, je ne vous avais pas vu… dit-il à l'homme avec une voix où l'on pouvait entendre légèrement la douleur de la chute.
Son attention avait été détournée par le mystérieux individu qui se tenait devant lui, il devait avoir près de 17 ans, il était vêtu d’une sorte de cape rouge et d’une ceinture de cuir noire, des longs cheveux blanc cachaient à peine ses yeux rouge, jamais Garl n’avait vu une personne avec une telle apparence, mais ce qui retenait le plus son attention n'étaient ni ses vêtement, ni ses cheveux, mais ce qui ressortait de ses yeux, c'était un regard profond, triste, mais en même temps froid, et dans ce regard, même un aveugle aurait pu le voir, les flammes de la colère luisaient de mille feux.
De la manche droite du garçon sortait une grande lame écarlate, de plus ses pieds étaient recouverts d’une armure de la même couleur et de ses deux talons sortaient deux petite lame
Le garçon mystérieux ouvrit enfin la bouche:
-Tous... vous...tous...devez mourir...
Il leva sa lame au dessus de Garl, le regard de celui-ci s'était changé en terreur. La seule vision que Garl avait à cet instant était celle d’une lame se rapprochant petit à petit de son corps, il voyait tout les mouvements au ralenti, rien autour n’existait plus, juste lui, cet homme, et cette lame écarlate qui bientôt allait faire jaillir un liquide d'une couleur identique.
-Hey vous là-bas!
L'étrange garçon stoppa son mouvement sur le coup, comme peu de personnes maniant une lame pouvaient le faire, cela laissant un temps de répit pour Garl, qui était maintenant tétanisé, paralysé par la peur.
La voix venait du bout de la ruelle, un homme assez imposant s'y tenait, de toute apparence c'était un garde, et il n'allait pas tarder a le faire savoir. Il reprit la parole d'un ton strict caractérisant tout bon soldat dans ce genre de situation.
-Le port d'arme est interdit en ville, je vous prie de ranger ceci sur le champ, le cas échéant j'utiliserais le pouvoir qui m'est conféré par l'empereur, et je suis sur que vous ne voulez pas en venir là.
Le garçon émit un léger grognement, tout dans son comportement le rapprochais plus d'un animal que d'un être humain à proprement parler.
-Tous... vous devez tous mourrir, te combattre ne me fait pas peur.
En une fraction de seconde le garde dégaina son épée, il se lança sur sa cible, mais celle-ci sauta, si l'on pouvait le caractériser comme ça, il avait en fait plutôt l'air de s'envoler.
Une telle impulsion était-elle au moins possible? C'est ce que se demanda le garde.
Alors que le jeune homme se trouvait non loin de dix mètres au dessus du sol, il enleva sa cape. Garl était toujours cloué au sol, mais il voyait légèrement la scène qui se déroulait à coté de lui, et tout comme le garde, ce qu'il voyait en ce moment même lui coupa le souffle, avoir une armure est la caractéristique de tout bon guerrier, mais celle de ce garçon était différente, elle était bien plus fine, les courbes étaient arrondis, et l'esthétique parfaite, la couleur écarlate était très spéciale, mais ce qui était surprenant ce n'était pas la beauté ou la couleur de cette armure, c'était plutôt le fait qu'elle paraissait greffée au corps de son porteur, mis a part sur le visage, elle prenait tout le corps, et bientôt apparut une deuxième lame sur le bras gauche, comme par magie.
Le garde comprit bien vite que sa cible était trop forte pour lui, mais son devoir l'obligeais à se battre, fuir était la caractéristique des lâches, pas des gardes. Et bien que le sujet n'était plus d'actualité depuis bien longtemps, il était cultivé, cette chose qui se trouvait devant lui était surement un Hishin, bien qu'il n'en fut pas sûr, il avait juste vu ceci dans un livre du palais. Il poussa un juron puis cria à un garde se tenant en retrait un peu derrière lui, au même moment le garçon atterrit au sol, se préparant a attaquer :
-Il se peut que je me trompe, mais court vite au palais, le fléau Hishin est peut-être de retour, l'empereur comprendra!
Acquiesçant d'un signe de tête, l'autre partit au pas de course à travers les ruelles, en direction du palais.
Le garde était conscient de la situation, parler des Hishin était tabou, peu de personnes connaissaient ce mot dans l'empire et si jamais ce garçon, qui qu'il soit parvenait à s'échapper, ses dires ne serait pas considérés, et il serait sans aucun doute démis de ses fonctions, il n'avait aucun droits a l'erreur, sinon s'en était fini pour sa vie, ou pour son grade, ce qui revenait au même.
Le garçon s'élança vers lui, faisant preuve d'une agilité assez surprenante.
En tant que bon combattant, le garde pris une posture défensive, plaçant son bouclier de façon a bloquer le premier coup, afin de pouvoir contre-attaquer avec son épée, il était peut être moins fort que son ennemi, mais son sens de la stratégie lui permettrait de gagner, il en était persuadé.
Mais de toute évidence, il s'était trompé, en une fraction de seconde, le jeune homme sauta en direction d'un mur, et d'une légère impulsion sur sa jambe directrice, il se servit du mur afin d'aller atterrir derrière son adversaire, tout en abattant sa lame, ce coup serait fatal et trancherait le garde en deux, celui-ci voyait déjà sa vie défiler devant ses yeux, à la vitesse de la lumière. Mais durant un court moment, le faciès de l'Hishin changea, passant de la colère, à une expression ressemblant à la tristesse, de toute apparence, repassant soudain à son précédent état, cela avait été très court, mais durant cet instant, la lame avait dévié de trajectoire, et plutôt que de couper le garde en deux, il lui laissa une énorme entaille à travers l'armure et la peau du dos.
Le garde tomba de toute sa masse sur le sol, il réussi à ouvrir les yeux, juste assez pour voir que l'Hishin se tenait déjà debout devant Garl, puis s'évanouit.

En l'espace de dix secondes, Anartius Andric, l'homme le plus fort et le plus respecté de la garde s'était fait battre par un inconnu. Il fut emmené dans l'heure dans la salle de soins intensifs de la clinique de la ville, et cela mis peu de temps après son réveil avant qu'il apprenne qu'il était passé du rang de capitaine de la garde impériale au simple rang de citoyen, connaissant son passé au sein de la garde, l'empereur avait usé de sa clémence et lui avait évité la peine de mort, réservée aux fautes graves. Parler des Hishin en était une, le sujet était tabou, pour une raison qui paraissait bien floue.
Quant au garde qui avait rapporté la nouvelle, il avait également été démis de ses fonctions pour cause de crédulité, il aurait put rapporter la nouvelle d'une autre manière, mais les homme d'Anartius avaient une totale confiance en leur chef, et cela lui avait couté sa place dans la garde.
Anartius y avait dédié sa vie, il s'était engagé afin d'expier une faute qu'il avait commis lorsqu'il était plus jeune, il s'était promis d'être la lame et la parole de la justice, et la garde était le meilleur moyen d'y parvenir, il n'avait cependant pas été à la hauteur, et la perte de son travail correspondait pour lui à la perte de sa vie, en vérité il n'était même plus un citoyen, mais une coquille... vide.
Allongé sur son lit d'hôpital, il pensait à sa défaite, le supposé Hishin s'était échappé très peu de temps après sa victoire écrasante, et Garl n'avait pas été retrouvé, sans doute avait-il été emmené par l'Hishin qui le tuerait un peu plus loin afin de ne pas attirer l'attention sur lui.
Anartius avait souvent parlé au gamin, et bien que leurs classes sociales soient totalement différentes, il aimait bien discuter avec lui, Garl savait assumer ses idées, et malgré le fait qu'il était un peu prétentieux et turbulent, Anartius avait trouvé en lui une sorte de potentiel, une flamme qu'il ne fallait pas laisser s'éteindre.
Et même s'il était presque sûr qu'il allait se faire tuer par l'Hishin, Anartius décida tout de même de partir à sa recherche une fois remis de ses blessures, ce qui prendrait sans doute un certain moment, un moment qui serait trop court, mais il espérait qu'il soit encore en vie.
Et à ce qu'on disait, l'espoir fait vivre.

CHAPITRE 2

Non loin au nord de la cité d'Atial se trouvais une forêt assez plutôt dense, d'apparence comme toutes autres forêts normales, c'est dans cette forêt que se trouvaient maintenant l'Hishin ainsi que Garl qu'il tenait sous son bras droit, le jeune garçon dormais à poings fermés, l'Hishin l'avais assommé avant de l'emmener avec lui.
Tout était sans dessus-dessous dans sa tête, il ne savais ni qui il était ni où il était censé aller, pourquoi était-il apparu ici? Au beau milieux des Ogen, d'ailleurs qui étaient ces Ogen? Il n'avait la réponse a aucune de ces questions.
Ce qui le préoccupait le plus, c'était cette lettre, il l'avait lu avant de la perdre, tout était dans son contenu, il était censé haïr les Ogen plus que tout au monde, ils étaient ceux qui lui avaient volé sa vie, qui avaient détruit son passé, pour lui donner un futur comme celui-ci. Mais alors pourquoi avait-il hésité au dernier moment? Pourquoi n'avait-il pas tué ce garde? et pourquoi, plutôt que de tuer le jeune garçon, l'avait-il pris avec lui? Tout cela n'avait absolument aucun sens.
Tout aurait du être clair dès le début, il était Hishin, ses ennemis étaient les Ogen, et il devait les tuer, mais quelque chose l'en empêchait, il devait trouver la raison de ce blocage.
Il s’arrêta au beau milieu de la forêt et posa Garl par terre avant d'allumer un feu avec ce qu'il trouvait, des pierres, du bois, le forêt lui donnait toute les ressources nécessaires.
Une fois le feu allumé, il posa son regard sur Garl, l'enfant ne tarderais surement pas a se réveiller et a crier au secours, ce qui n'aurait aucune utilité dans cette forêt, au milieu de ul part. En regardant l'enfant il eu une sensation bizarre, il voulait le tuer, mais d'un autre coté il ne pouvait pas y arriver, tout cela ne changeais absolument rien au fait qu'il ne l'aimait pas, c'était la seule certitude qu'il avait. Quoi qu'il en soit, son âme avait l'air divisée en deux parties distincte, l'une devais représenter le bien, et l'autre le mal, mais il ne savait pas lui même laquelle correspondait au bien ni laquelle correspondait au mal, le fait d'hésiter devait sans doute le placer au milieu.
Il effaça tout ces pensées, puis se dirigea maintenant vers le jeune garçon, il devait le réveiller, lui demander des information sur ce monde, et récupérer la lettre, avant de disposer de ce boulet, d'une manière ou d'une autre:
-Gamin! Réveil toi! Dit-il d'un ton strict.
L'enfant resta endormi, Le coup qu'il avait pris plus tôt l'avais réellement assommé, de simples paroles ne suffiraient pas a le réveiller, il faudrait utiliser des méthodes plus brusques.
L'Hishin attrapa le gamin par le col et le posa un mètre plus loin, dos contre un arbre, puis sans attendre il commença a le gifler, doucement au début, puis de plus en plus fort. Au bout de la cinquième ses joues étaient déjà bien plus rouge qu'elles ne devraient l'être, mais il ouvrit les yeux, ne comprenant pas vraiment la situation, il regarda autour de lui, avant de prendre la parole, d'un air perdu :
-Où...suis-je?
L'Hishin examina alors les alentour, non pas pour se rendre lui même compte de la situation, mais plutôt pour pointer l'évidence.
-Des arbres, de la terre, aucun signe de vie aux alentours, il paraît évident que cet endroit est une forêt. Répondit-il au gamin, d'un ton hautain, montrant clairement sa supériorité.
Toujours avec un air béat, Garl continua l'échange sans vraiment faire attention a la manière dont on venait de s'adresser a lui.
-Ah... D'accord, et toi, qui es-t... Il arrêta soudainement de parler.
Ses souvenirs lui revenaient, il n'avait pas rêvé, ses yeux écarquillèrent d'eux même, la terreur fut a nouveau visible sur son visage, il se souvenait de cet assassin, il avait tué Anartius, mais pourquoi lui était-il toujours en vie, allait-il subir la torture a présent? Au milieu de la forêt il ne pourrait rien faire, puis cet homme était fort, très fort, dans tout les cas il était condamné. Dans la hâte, il poussa sur ses main afin de reculer, peut-être pourrait t'il s'enfuir, en courant très vite. Mais premièrement, cet arbre le bloquais, puis il était tellement effrayé que son corps ne répondait plus du tout a son cerveau.
L'Hishin eu juste besoin de tendre le bras afin de l'attraper pas le col, sans réelles difficultés, son corps semblait inerte. Avec un regard perçant, l'Hishin commença sa récolte d'information, commençant par le plus important.
-Tu as récupéré une lettre gamin, dit moi ou elle est si tu ne veux pas aggraver ton cas.
Garl balbutia, sans vraiment réussir a parler, il avait trop peur pour faire quoi que ce soit, même répondre a une simple question devenais trop difficile pour lui, dans cet état.
L'Hishin soupira, du plus profond de son être, désespère de la stupidité et de la couardise de cet Ogen.
-Très bien...
Il commença a serrer la gorge de l'enfant.
-Si tu ne veux rien me dire alors c'est sur ton cadavre que je la récupèrerait.
Paniqué, Garl pointa du doigt son pantalon, plus précisément une petite poche cachée par un ourlai. L'emprise sur sa gorge se desserra, et l'Hishin récupéra la lettre avant de laisser retomber Garl au sol, celui-ci étant d'ailleurs surprit d'être encore en vie.
-Détend toi, je ne vais pas te tuer tout de suite, j'ai besoin de toi pour me guider dans ce monde, mais au moindre faux pas, tu comprendra que tu a un grand intérêt a faire ce que je te dit.
L'intonation utilisée dans cette phrase avait eu son effet sur Garl, il ne valait mieux pas contredire cet assassin, sinon il subirait le même sort que Anartius avait subis, pauvre Anartius, c'est un homme bon, mais aussi un homme fort, très fort.
-Où somme-nous gamin? Une fois que j'aurais les informations qui me sont nécessaires, je te laisserais peut-être partir.
Garl pris une grande respiration, sa survie était assurée pour le moment, il se força a répondre.
-Nous somme en plein milieux de la forêt profonde je pense, c'est la seule forêt aux alentours de la cité d'Atial. Mais même si tu me laisse partir je finirai pas mourir, les torques on élu domicile dans cette forêt.
-Les torques? L'interrogea L'Hishin.
-Oui, ce sont des monstres puissants, je n'en ai qu'entendu parler, je n'en ai jamais vu, mais je n'ai aucune chance contre ces choses, c'est tout ce que je sais.
-Et bien estime toi heureux, tant que tu me servira de guide tu vivras, ce qui t'arrivera après ne m'intéresse pas.
L'Hishin venait de trouver le compromis parfait, si il n'arrivait pas a tuer les Ogen comme il le voulais, en attendant d'en savoir la cause, il laisserai cet Ogen se débrouiller seul, ainsi il n'arriverait pas a survivre longtemps dans une nature hostile.
-Les Hishin, ce n'est que de la foutaise non? Demanda Garl.
En guise de réponse, une lame se figea dans l'arbre, a quelque millimètres de la tête de Garl, une lame écarlate greffée au poignée de l'Hishin, dont un rictus de colère déformait légèrement le visage.
-Première règle, ne jamais prononcer le nom de mon peuple. Deuxième règle, ne jamais nier l'existence de mon peuple, je suis l'évidence même qu'il a existé. Troisième règle, je pose les question et tu me répond, le sens inverse ne marche pas, ne m'adresse pas la parole sans permission.
Le message était bien passé, Garl avait compris.
La lame de l'Hishin se dématérialisa en même temps que son armure. Enfin, Garl le voyait comme il était réellement, il portait un haut a manche courte de couleur noir, ainsi qu'un pantalon, un peu large comme l'on n'en voyait que rarement, de couleur marron clair. Si l'on ne faisait pas attention aux cheveux blancs, ainsi qu'aux yeux rouges, l'homme paraissait tout à fait normal. Dans tout les cas, quelque soit sont état d'esprit, son charisme était assez imposant.
Il figea Garl du regard, ses yeux rouge étaient tout-ce qu'il y a de plus intimidant. Puis repris la parole, comme pour conclure.
-Dernier point, afin que la situation soit claire. Si tu tente de t'enfuir, je te tuerais de mes main, compris?
Garl acquiesça d'un léger haussement de tête, de toute manière, il n'avait pas le choix. Il examina les alentours, cette forêt paraissais tout ce qu'il y a de plus accueillante, la lumière du soleil était tamisée en passant entre les branchages, créant sur le sol une mosaïque d'ombre et de lumière tout simplement magnifique. Mais ceci n'avait pas d'importance au vu de la situation. En vérité, il serait facile de profiter d'un moment d'inattention de l'Hishin afin de s'enfuir, mais si par chance il ne le retrouvait pas, Garl se ferait surement dévorer par un torque, s'enfuir n'était pas la bonne chose a faire, alors que rester avec ce démon maximisait paradoxalement ses chances de survie.
Temporairement en sécurité, Garl relâcha tout ses muscles et fixa un point dans le vide. Jamais il n'aurait du récupérer cette lettre, il s'était mis dans un pétrin pas possible, et il était aussi la cause de la mort du commandant Anartius. Il n'était pas au courant que ce dernier avait survécu.
-Gamin!
L'Hishin tira Garl de ses pensée avec ce seul mot prononcé d'un ton sec.
-Oui?
-Mon nom est Ru, je préfère que mes potentielles victimes soient au courant de mon nom avant de mourir.
Garl ne pouvait rien répondre d'insolent comme il en avait l'habitude, cela ne passerait pas facilement avec cet interlocuteur.
-D'accord...De toute façon, je suppose que je n'ai pas le droit de t'appeler par ton prénom...
Un sourire narquois se dessina brièvement sur le visage de Ru.
-Exactement, tu as tout compris.
Garl était surpris, un sourire, même narquois, reste un sourire, et Ru venait d'en faire un, cela ne ressemblait pas a l'image qu'il se faisait du personnage. Ce qui eu pour effet de le mettre légèrement plus en confiance.
-Dans ce cas je vais te dire le mien, je m'appelle...
Ru le coupa dans son élan.
-Cela ne m'intéresse pas, garde ton nom pour toi. « Gamin » est bien suffisant lorsque je m'adresse a toi. A moins que tu ne veuille me dire ton nom pour me tuer plus tard!
Le ton utilisé par Ru était très ironique, a la fin de sa phrase il poussa un léger rire étouffé, très bref. Il tourna son regard vers Garl, changeant d'expression faciale dans le même temps, c'était le même regard sévère et intimidant qu'il avait d'habitude.
-Au risque de me répéter, ne m'adresse pas la parole sans que je ne t'en donne la permission.
Garl était vexé, comment avait-il put croire que la discussion était possible, il était tellement crédule qu'il se faisait pitié lui-même.
-Ah Gamin! Cette lettre que je viens de récupérer, l'as tu lu?
-Oui.
-Et bien je vais te donner un bon conseil, oublie tout ce que tu a lu la dedans, et n'en fait aucune allusion, a personne, et sous aucun prétexte. Tu sais ce qui t'attend au tournant dans le cas contraire.
Garl garda le silence, et repensa a la lettre en question, si ce qui était écris dedans était vrai, alors la colère de Ru envers les Ogen était justifiable. Mais les Ogen du présent actuel n'étaient pas ceux qui avaient fait cela aux Hishin... Sa réaction, sans être totalement injuste, l'était tout de même en grande partie. Il s'osa a poser une question à Ru.
-Excuse moi, je sais que tu m'interdit de parler, mais je suis de nature bavard, je peux te poser une question?
Ru soupira, mais ne fit apparaître aucune lames ou armure.
-Pose donc ta question.
Garl se détendit, il n'était pas sur du résultat, mais l'Hishin faisait au moins preuve d'un minimum de clémence.
Il se jeta a l'eau, et posa sa question.
-Est-ce que le contenu de cette lettre est réellement vrai? Et si c'est le cas, où compte tu aller?
Ru ne releva étonnement pas la double question.
-J'ai la conviction qu'une grande partie de ce qui est dit est vrai, je le sens au plus profond de moi, et je compte me diriger vers un endroit ou je pourrais retrouver mes souvenir. Maintenant que j'ai répondu a tes questions on y va, lève toi, vite!
Garl se leva sur le coup, mieux ne valait pas contrarier Ru cela pourrait avoir de grandes conséquence...vitale. Mais au moins il savait que Ru n'avait plus ses souvenirs, cette information était utile, sans vraiment l'être. Dans tout les cas, Garl ne pourrait rien en faire a lui seul, influencé cet Hishin serait impossible, sa fierté n'avait d'égale que sa force. Ru tourna le dos a Garl et commença à marcher, il avait l'air confiant par rapport a Garl, en lui tournant le dos, le gamin pouvait essayer de s'échapper discrètement a tout moment, mais cela n'avait pas l'air de l'inquiéter, en effet, si il avait décidé de parler a Garl, ce n'était pas pour faire connaissance ou pour tisser un quelconque lien, c'était de la pure manipulation il avait essayé de le mettre en confiance, et cela avait marché. Tout en gardant un sentiment de peur, Garl savait que tant qu'il respectait les règles, il ne mourrait pas, tandis que si il essayer de s'échapper, la forêt serait impitoyable envers lui, ainsi Ru c'était octroyé temporairement un guide, de bas étage certes, mais un guide tout de même, et cela lui serait très utile, il ne se souvenait de rien en ce monde, et même si il c'était souvenu, un millénaire était largement suffisant pour façonner la terre d'un manière totalement différente.
Au bout de quelques minute de marche dans le plus grand silence, Ru se retourna vers Garl, et sans étonnement pour ce dernier, le ton que l'Hishin utilisait n'était en rien chaleureux.
-Gamin, tu n'es surement jamais allé plus loin qu'ici, mais toi qui vit dans ce monde, tu doit avoir un minimum de connaissance géographique, guide moi en dehors de cette forêt, en direction du village le plus proche.
Évidemment, Garl se senti obligé d'acquiescer plutôt que de refuser, il avait survécu dans la rue jusqu'à maintenant, et il comptait bien vivre encore plus longtemps.
-Qu'est-ce que tu attend? Passe devant, vite!
Ce furent le dix petites secondes de réflexion que Garl s'était octroyés qui avait provoqué cette réaction d'impatience chez l'Hishin, et dix en plus seraient de trop.
Alors que l'espérance de vie d'un être humain se comptaient en année, L'enfant avait l'impression que la sienne se comptait en minutes, ses mauvaises action ou réaction raccourcissaient la durée, tandis que certain bon point l'augmentait légèrement. Il passa devant Ru sans perdre de temps et avança dans une direction quelconque. Le problème qui se posait maintenant était son manque de connaissance géographique, il n'avait jamais été plus loin que la rivière, et si avec le temps il avait réussi a apprendre a lire, il n'avait jamais été a l'école, et par conséquent, il n'avait jamais fait de géographie. Il sentait les aiguilles de sa vie défiler à une vitesse folle, si il ne trouverait pas de route, de chemin ou de sentier dans l'heure, le compteur tomberait bien vite à zéro, c'était le câble effiloché de l'espoir qui le maintenait en vie, force était de constater que sa situation était bien loin de s'arranger. Il regardait de temps en temps Ru du coin de l'œil, certes, celui ci lui parlais de temps en temps, certes, tant qu'il ne s'éloignait pas du droit chemin, l'Hishin ne le tuerait pas... pour le moment. En fait il ne lui accordait pas plus d'importance qu'a un chien, et encore, les chiens sont aimé de leur maître, peut-être se font-ils donner des ordres, mais ils vivent avec l'amour de leur maitres. Ce qui faisait de lui un boulet rattaché a Ru, avec les temps les chaines s'useraient puis finiraient par se briser, la suite coulait de source. Soit Garl serait abandonné, et finirait par mourir, soit il se ferait tuer, et ce qui rendait cette situation très peu supportable était le fait qu'il le savait pertinemment. Si seulement il n'était pas tombé sur cette lettre


Garl regarda l'Hishin, il lui parlait, certes, mais ne lui accordais pas plus d'importance qu'un chiens, et encore un chien avait droit a plus de gentillesse. Il était juste un poids, un poids dont les chaînes se briserait avec l’usure et qui finirait par être abandonné. Si seulement il n'avait pas ramassé cette lettre, rien ne lui serait arrivé, et sa vie normale aurait continué, tout les jours la même chose, se lever dans une rue toujours différente, rigoler a Gora, voler de la nourriture pour survivre, se reposer près de la rivière, discuter avec Anartius de temps en temps. Tout sa paraissait bien loin, bien trop loin.
Et c'est à nouveau dans le plus grand silence que les deux garçons continuèrent leur chemin, durant une heure, puis deux, sans réel changement, c'était toujours la forêt, il n'y avait toujours aucune civilisation aux alentours, et Ru perdait de plus en plus patience.
-Gamin, tu es sur que tu sais ou l'on va? Je te déconseille fortement de me mentir, je le découvrirait d'une manière ou d'une autre.
Garl soupira, autant dire la vérité, il ne savait pas mentir dans ce genre de situation, ses chances de survit étaient donc plus grande si il disait la vérité.
-Non, j'espère tomber sur une route,ou un chemin, a partir de la je saurais par ou aller. Mais je ne sais pas ou nous somme, cette forêt est grande, sans boussole je ne peut pas savoir dans quelle direction nous allons.
Sur ces mots, un léger rictus de colère vint déformer le visage de Ru, ce qui entraina chez Garl un sentiment d'insécurité extrême.
L'Hishin se calma, et repris la parole.
-Et évidemment, tu n'a pas pensé à me le dire dès le début, cela ne t'aurait pas tué, Gamin!
-J'avais peur que tu me tue dès le début si je te disais la vérité.
-Je vais être clair gamin, pour le moment, et tant que tu ne parle pas trop, je ne te tuerais pas, tu es pour l'instant le seul foutu Ogen a qui j'adresse la parole, un deuxième serait de trop, j'ai donc besoin de toi jusqu'au prochain village, j'ai besoin que tu demande des informations pour moi, est-ce que la stupidité propre a ta race t'empêche de déduire sa?
Garl baissa la tête, évidemment qu'il ne pouvait pas déduire sa, quelle race était vraiment stupide? Mais lui dire ceci était tout simplement suicidaire.
-Non, désolé...
-Très bien, crétin! Je passe devant, il faut croire que mon instinct sera plus utile que ton sens de l'orientation, sérieusement, comment une race comme la votre a t-elle pu survivre pendant tant d'années.
Il continuèrent ainsi durant quelques heure, et au bout d'un certain moment, ils arrivèrent devant une colline, toujours dans la forêt. Ru commença a grimper, infatigable. Ce qui n'était pas le cas de Garl, qui se forçait a avancer, totalement épuisé, il avait besoin de repos, mais il devait tenir bon, il n'en aurait pas avant un bon moment, bien que la nuit était maintenant tombé depuis bien une heure ou deux.
Arrivé en haut de la colline, Ru s'arrêta de marcher, de plus bas, Garl avait l'impression qu'il était comme figé, paralysé. Et ce ne fut que quand il arriva en haut qu'il compris pourquoi l'Hishin s'était arrêté. Apparemment, il aimait les belles choses. Il faut dire que Garl aussi était comme figée, oubliant qu'il n'avait que peu de droit a la parole, il ne put s'empêcher de laisser s'échapper quelques mot.
-C'est vraiment... Magnifique.
Devant eux, en léger contrebas, comme dans un cratère, se dressait un lac, un lac tout ce qu'il y a de plus banal, mais ce qui le différenciait de bien des étendues d'eau, c'était les arbres qui l'entourait, Ils étaient blanc, entièrement blancs et lumineux, cette lumière qui en émanait terrassait la nuit, et leur reflet dans le lac donnait a ce lieux une véritable fantaisie, comme si c'était un autre monde, isolé de l'extérieur de par cette lumière, un endroit ou l'insécurité semblait ne pas exister. Et l'espace d'un instant, Garl oublia celle qui planait au dessus de sa tête, l'espace d'un instant, cette épée de Damoclès prête a s'abattre a tout moment sur sa tête, disparut simplement.
-D'où vient cette lumière? Demanda t'il sans vraiment attendre de réponse.
-Du passé. Répondit Ru contre toute attente.
Il était complètement étonné par ce qu'il voyait, il ne pensait pas que quelque chose de si beau puisse exister dans ce monde de corruption, il devait sauvegarder les lieux comme celui ci, et de ce qu'il pensait des Ogen, ils ne pouvaient que le détruire, leur ambition, leur soif de pouvoir, et leur stupidité sans limite ne pouvait rien faire de beau en ce monde, la preuve étant que peu de lieux comme ceci devaient exister, et si celui-ci était encore intact, c'est car il était au beau milieux d'une forêt ou très peu de personnes osaient s'aventurer.
Garl regardait Ru discrètement, l'expression de son visage était différente, remplie de...Nostalgie, Mais très rapidement, cette expression s'effaça et il se retourna d'un pas vif.
-On y va, ne traine pas!
Garl ne se rendit pas compte du peu de larmes qui venaient de couler sur le visage de L'Hishin, tombant dans le néant.
Celui-ci ne se rendit peut-être même pas compte de ses propres larmes, le sentiment de vengeance qu'il avait ne faisait que grandir, petit a petit.
Garl jeta un dernier coup d'œil a cet endroit, afin de bien le mémoriser, avant sa mort, qu'elle soit lointaine ou proche. Et sans parler, il s'adressa a lui même « Oui, allons-y ».