Une quinzaine d'années plus tard, nous retrouvons Soo Hyun adulte (Lee Jun Ki). A la mort de sa mère, il a été rapatrié en Corée et adopté par le supérieur de celle-ci, Kang Joon Ho. Il l'a élevé comme s'il s'agissait de son propre fils, en veillant à ce que Soo Hyun retrouve une famille en la personne de son épouse et de son fils légitime, Kang Min Gi (Jung Kyung Ho). Les deux garçons sont devenus de vrais frères, et sont depuis entrés eux aussi au service du NIS. Un soir, Min Gi le playboy rencontre une jeune femme, Ji Woo (Nam sang Mi), et la revoit plusieurs fois après. La présentant à son frère, Soo Hyun découvre qu'il s'agit de Ari, son amour d'enfance jamais oublié ! Exit alors Min Gi qui ne peut lutter, les deux jeunes gens renouent leur amitié, qui se transforme bien vite en un amour partagé. Mais tout n'est pas si simple.

Au hasard d'une enquête, Soo Hyun reconnaît le tatouage que portait au poignet le tueur de sa mère, désormais orné de cicatrices de brûlures. Fou de rage, il cherche à l'éliminer. Malheureusement pour lui, cet homme n'est autre que l'un des chefs du Cheongbang, l'un des plus gros clans mafieux thaïlandais. Ivre de vengeance, Soo Hyun va alors tout quitter et se faire passer pour mort aux yeux de tous ses proches, avec l'aval du big boss du NIS afin de s'infiltrer dans le Cheonbang et ainsi poursuivre sa quête de vengeance. Devenu Kay, il va gravir les échelons du gang pour finalement devenir l'homme de confiance du tueur de sa mère, un mafieux peroxydé, qu'il va découvrir n'être autre que le père biologique de Ji Woo/Ari.


Une intrigue captivante pour un drama qui ne l'est pas moins

Time between dog and wolf fait partie de ces dramas très attendus par le public. Non seulement en raison de son casting de rêve, avec Lee Jun Ki dans le rôle titre, mais aussi en raison de son scénario assez inhabituel. En effet, ici l'histoire d'amour n'est qu'un prétexte et va vite tourner court. La vengeance devient le thème principal de ce drama et l'action y est omniprésente. Si le début s’annonce relativement laborieux, avec une histoire longue à se mettre en place, la suite devient captivante. En effet, les 4/5 premiers épisodes servent surtout de mise en bouche, décrivant par le menu la vie de Soo Hyun en Thaïlande, puis l'homme qu'il est devenu, agent du NIS.

Mais ces épisodes, parfois un tantinet ennuyeux, se révèlent d’une grande importance pour cerner la psychologie des différents personnages principaux. Sans eux, le drama ne serait sûrement pas ce qu'il est, à savoir captivant. Passés ces 5 premiers épisodes, et à partir du moment où Soo Hyun « meurt » pour faire apparaître Kay, l'intrigue prend toute son ampleur et l'on ne décolle plus de son fauteuil tant tout cela est saisissant. Le rythme change, tout s'intensifie, les éléments se mettent en place, et l'on se demande comment tout cela va bien pouvoir finir, tant chaque personnage, même infime, joue un rôle essentiel dans l'intrigue.





Une intrigue cousue de fils blancs... et alors ?

Le reproche que l'on peut faire à Time between dog and wolf, ce sont les ficelles du scénario. Celles-ci ne sont pas seulement grosses, elles sont énormes. Sans compter les clichés de toute bonne série d'espionnage qui s'y trouvent tous sans exception. Que ce soit la fausse mort, l'amnésie, le traître, nous avons droit à tout ! Mais si l'on arrive à passer outre, on se trouve réellement face à une très bonne série. La manière dont le tout est filmé fait en grande partie oublier ces faiblesses. Le montage est extrêmement dynamique, notamment dans les nombreuses scènes d'action et de course-poursuite, très bien filmées, nous faisant presque croire que l'on est dans un long métrage et non devant un drama. Les gros plans, sur tel ou tel protagoniste, au moment précis, ainsi que les jeux de regards, enrichissent l'intrigue et contribuent à renforcer le suspens et l'aspect terrifiant de certains personnages.

Ici, nous sommes face à un vrai drama d'espionnage, les amateurs de bluettes sentimentales en seront pour leurs frais, tant l'histoire d'amour finit par tourner court et n'être que l'un des nombreux ressorts dramatiques du scénario. A grands renforts de gadgets dignes d'un James Bond, de vraies scènes de baston et de gunfight, on en prend plein les yeux et ça fait plaisir. Le titre pour le moins énigmatique de ce drama fait référence à l'expression française « entre chien et loup », qui désigne le crépuscule. Cette expression signifie qu'à cette heure particulière de la journée, alors que le soleil se couche, on ne peut faire la différence entre un chien et un loup. Cette expression est le titre d'un tableau devant lequel les personnages principaux s'arrêtent fréquemment.

Ce titre fait également allusion au personnage interprété par Lee Jun Ki, qui passe du gentil au méchant en un battement de cil et finit par ne plus savoir qui il est vraiment. Il le dit d'ailleurs lui-même, dans le rouge du soleil couchant, on ne peut distinguer le bien du mauvais, le bon du méchant... Nul ne sait s'il est un réel agent infiltré ou bien si son coeur est définitivement passé du mauvais côté. En tous les cas, il ne faut pas vous attendre à un happy end. Time between dog and wolf se veut dramatique, et il le sera jusqu'au bout !


Un casting de rêve

A cet égard, soulignons le jeu des acteurs dans ce drama qui est particulièrement excellent, Lee Jun Ki en tête. Son rôle difficile lui offre le moyen de révéler toute sa palette de sentiments, de l'homme amoureux et honnête en passant par le tueur mafieux froid et insaisissable. Ce mélange des personnalités et la dualité qui en découle mène son personnage à la lisière de la folie, sentiment complexe qu'il rend parfaitement à l'écran. Mention spéciale également à Jung Kyung Ho, qui est bluffant dans son interprétation du frère trahi et de l'amoureux bafoué.